Gratianopolis

Naissance de notre loge

1977… Les journaux font état de graves inondations. Les eaux du lac du Bourget accusent une montée de plus d’un mètre. Les rivières débordent. Le pont de Chavanay s’effondre. Les prix à la consommation subissent une hausse de 6,10%. Un exploit sportif fait vibrer le pays Fabienne Serrat est sacrée championne de France du Slalom géant.La planète Terre continue de tourner, cahin-caha avec ses guerres, ses massacres, ses famines, ses catastrophes naturelles en tous genres, et malgré tout, ses rêves de paix et de justice sociale pour tous les humains.

Finalement, 1977 n’est jamais qu’une année parmi tant d’autres dans la succession de celles du calendrier grégorien.

Cependant, cette même année, le 12 février pour être précis, une nouvelle petite lumière apparaissait sur cette terre : une seconde loge du « Droit Humain » voyait le jour à Grenoble.

En l’an 2000, après 23 ans d’existence, la R \ L \ « GRATIANOPOLIS » assure à son tour le rôle de Loge mère, et essaime la R \ L \ « LES TAILLEURS DE PIERRES » Nº 1741

De CULARO à GRENOBLE en passant par GRATIANOPOLIS

Les origines de Grenoble sont encore fort obscures. On sait qu’en 63 avant notre ère existait déjà ici une bourgade du nom de Cularo. Installée au seul endroit où l’on pouvait franchir l’Isère à des dizaines de kilomètres à la ronde, elle se trouvait également au carrefour de plusieurs routes importantes dont celle joignant la vallée du Rhône (Vienne) à l’Italie du Nord (Turin). L’arrivée des Romains engendra de nombreux changements et fit de la bourgade une ville. Fondée par la tribu gauloise des Allobroges, Cularo se développe sur la rive gauche de l’Isère. Son nom apparaît pour la première fois en 43 av J.-C., sous l’occupation romaine, quand Munatius Plancus, Gouverneur de la Gaule transalpine, écrit à Cicéron pour l’informer qu’il a installé un camp et construit un pont près de cette bourgade celte.

La trace la plus présente de l’époque romaine aujourd’hui est certainement l’enceinte fortifiée qui ceintura la ville à la fin du iii e siècle. Le tracé de nombreuses rues du centre ancien suit le dessin ovoïde de cette protection. De plus, la muraille elle-même est conservée dans bon nombre d’habitations actuelles, parfois jusqu’à la hauteur du premier étage comme c’est le cas dans le jardin de ville, rue Lafayette, autour de la cathédrale… Plusieurs tours cylindriques qui émergent des toitures enchevêtrées du cœur de ville sont des réaménagements de quelques unes des trente deux tours qui flanquaient l’ouvrage à l’origine. Enfin des fouilles archéologiques importantes menées sur deux secteurs distincts ont permis de bien connaître cette construction. Par contre les deux grandes portes situées à l’entrée de la place Grenette et au milieu de la place Notre-Dame n’existent plus.

La cité prend le nom de Gratianopolis en 379 apr. J.-C. en hommage à l’Empereur Gratien.

La ville aborde après la chute de l’Empire romain d’occident une période de rivalité pour le pouvoir entre les co-princes, les évêques et les Dauphins. Une rivalité qui dure dix siècles, jusqu’à la fin du Moyen  ge, marquée par «le transport», en 1343, du Dauphiné à la couronne de France. De ce «Gratianopolis» les siècles ont fait «Grenoble».

Au xv e siècle, Grenoble se développe lentement au creux de sa minuscule enceinte fortifiée et compte moins de 10 000 âmes. Pendant les guerres de religion, Grenoble est l’enjeu de fortes rivalités entre catholiques et protestants. Un jeune chef de ce dernier parti, le sieur des Diguières, devenu Duc et Connétable, se rendra maître de la ville et va profondément la transformer. Au début du xvi e siècle, Lesdiguières fait construire remparts, fortifications, fontaines, égouts, mais aussi routes et ponts pour franchir l’Isère et le Drac.

A l’aube de la période révolutionnaire, Grenoble se distingue par son esprit rebelle et frondeur.

Pour défendre leur Parlement, les Grenoblois s’opposent à l’édit royal promulgué par Louis XVI et grimpent sur les toits de la ville d’où ils bombardent les soldats. C’est la fameuse «Journée des Tuiles», le 7 juin 1788, qui donne lieu un peu plus tard à Vizille (20 km de Grenoble) à la réunion de l’assemblée des principales villes de la province. Cette assemblée réclame solennellement et obtient la convocation par le roi des Etats Généraux, le 1er mai 1789… La Révolution française est en marche.

Peu marquée par la période napoléonienne, hormis le passage de l’Empereur à son retour de l’île d’Elbe le 7 mars 1815, Grenoble aborde avec peu d’atouts la révolution industrielle. Pourtant, après l’arrivée du chemin de fer en 1856, l’ingénieur Aristide Bergès réussit le premier à canaliser une chute d’eau dans le massif de Belledonne en 1869. Avec l’utilisation de l’énergie hydraulique dans la fabrication de la pâte à papier, c’est la naissance de la «Houille blanche». Essor rapide de l’industrie et augmentation importante des ouvriers donnent à Grenoble un élan important. Au début des années 20, l’enceinte fortifiée est définitivement supprimée et le maire Paul Mistral se lance dans une vaste politique de développement urbain et de construction de logements. Après l’Exposition internationale de 1925 consacrée à la Houille blanche, Grenoble entre définitivement dans le rang des grandes cités industrielles. Les Jeux Olympiques de 1968 consacrent le rayonnement international de Grenoble.

Gratien

  • Empereur Romain, fils de Valentin I er , né à Sirmium en 359 apr. J.C. et mort à Lyon le 25 août 383 après J.C.
  • Avant même d’avoir atteint l’âge de 9 ans, il reçut la robe pourpre et le diadème avec le titre d’Auguste. Il fût nommé empereur de l‘Ouest à la mort de son père en l’an 375. Son demi-frère, Valentin II, encore enfant, fût associé à ce titre. Il prit résidence à Trier, et se dévoua à contrer l’avance des Alamanni qu’il combattit en l’an 378 durant la grande bataille de Colmar. Cette même année, et durant la bataille de Adrianople son demi-frère Valentin II fût battu et assassiné par les Goths. Gratien, ne se sentant pas l’âme d’administrer la totalité de cet empire, nomma Theodosius I, empereur de l‘Est.
  • Jusqu’à cette époque il montra qu’il pouvait être un parfait général, honnête et brave. Cependant après ces succès, il s’adonna aux vices les plus pervers et négligea les siens. La rébellion naquit donc en Angleterre sous la houlette d’un de ses généraux, Maximus et se propagea en Gaule. Gratien qui réside à Lutece, partit à Lyon, ou il fut traitement assassiné le 25 août 383.

Le règne de Gratien fut marqué par une époque de transition entre le paganisme et le christianisme. Lors de son accession au trône (375) il refusa les insignes de Grand Pontif (Pontifex maximus), alors que Constantin comme les autres empereurs chrétiens l’avait accepté.

Sous l’influence de saint Ambroise, qui devint son premier conseiller, il fit démonter la statue de la victoire qui se situait devant le sénat de Rome (382). Cette même année, il abolit les privilèges des pontifes païens et tous les avantages liés à leurs fonctions. Privé de l’assistance du gouvernement, le paganisme perdit rapidement de son influence.

Gratien ne conférât pas rapidement aux chrétiens tous les privilèges et autres avantages qu'il venait de retirer aux païens, mais il prit un certain zèle à anéantir les persécutions qu'effectua Valentin II, ainsi que de supprimer les différentes formes d'hérésie. De manière générale, sa politique était d'une grande tolérance, ainsi il renia les crimes ordonnés ou autorisés par l'état (383).

Pour tout contact, le faire par courrier à : Association GRATIANOPOLIS – 27 Bd Foch – 38100 Grenoble
ou à la l’Association Philosophique Française “Le Droit Humain” – 9 Rue Pinel 75013 PARIS